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Quels sont vos recours si un vice caché est découvert tardivement ?

L’achat d’un bien, qu’il s’agisse d’un véhicule ou d’une propriété immobilière, peut parfois révéler des surprises désagréables. La découverte tardive de vices cachés est particulièrement déstabilisante et engendre des désagréments considérables. Ces derniers peuvent affecter l’usage du bien et occasionner des dépenses imprévues. Face à cette situation, vous devez connaître les mesures que vous pouvez adopter pour réclamer une indemnisation. Quels sont les recours disponibles en cas de découverte de vice caché ?

Tout comprendre de la responsabilité du vendeur en cas de vice caché

Selon le Code civil, le vendeur, qu’il soit professionnel ou particulier, est tenu de garantir à l’acheteur que l’article vendu ne comporte aucune anomalie rendant son emploi impossible ou fortement réduit. Comme nous l’expliquent les experts du cabinet Verbateam Avocats, trois conditions doivent être remplies pour que le défaut soit qualifié de vice caché :

  • il doit être invisible au moment de la transaction,
  • préexister à celle-ci,
  • altérer de manière significative l’utilisation normale du bien.

Il faut savoir que cette obligation s’applique même si le commerçant n’était pas au courant de l’existence du problème. S’il était informé de la malfaçon sans la divulguer, l’acheteur peut aussi réclamer des dommages-intérêts pour les préjudices subis.

Les délais pour engager une action après la découverte d’un vice caché

Le délai est fixé à deux ans à compter du jour où le défaut a été constaté, conformément à l’article 1648 du Code civil. Ce point de départ correspond, non pas à la date de l’achat, mais bien au moment où vous prenez connaissance du vice. Notez toutefois que cette période est courte et que si vous n’agissez pas dans les temps, vous risquez de perdre vos droits à un recours.

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Il est alors conseillé de réagir dès que les imperfections sont identifiées afin d’éviter tout risque de forclusion. Il peut arriver que certaines situations complexes allongent implicitement le délai, notamment si la découverte du vice caché nécessite une expertise technique pour confirmer son existence. Dans ces conditions, les tribunaux peuvent tenir compte du temps nécessaire pour l’obtention des résultats.

Quelles indemnisations pouvez-vous obtenir pour un vice caché ?

Vous disposez de plusieurs voies pour obtenir réparation. La résolution de la vente qui vous permet d’annuler purement et simplement l’achat est la solution idéale. Le vendeur est tenu de rembourser de façon intégrale la somme déboursée et vous devez lui restituer le produit. Ce recours est en général choisi si le vice caché rend l’utilisation du bien impossible ou inadaptée à son usage prévu.

L’autre possibilité est la réduction du prix, aussi appelée action estimatoire. Dans ce cas, vous conservez le produit, mais vous demandez une diminution du montant initialement payé, proportionnelle à la gravité du défaut constaté. Vous bénéficiez ainsi d’un remboursement partiel. Ce choix est indiqué lorsque le problème ne compromet pas complètement l’emploi de l’article, mais réduit ses performances ou sa fonctionnalité.

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Comment éviter un litige prolongé avec une solution amiable ?

Face à la découverte d’une malfaçon non apparente, il est souvent dans l’intérêt des deux parties d’éviter un litige long et coûteux. Cherchez pour cela à régler la situation à votre niveau. Avant d’engager des procédures judiciaires, entamez un dialogue avec le vendeur pour tenter de trouver un compromis. Le premier réflexe consiste à envoyer une mise en demeure par courrier recommandé avec accusé de réception. Ce document officiel vous permet d’informer le vendeur de la découverte du vice caché.

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Expliquez-lui correctement le souci et soyez précis. Présentez des preuves tangibles telles que des rapports d’expertise, des photographies et toute documentation pertinente qui peut étayer votre cas. Détaillez ce que vous considérez comme une solution équitable, qu’il s’agisse d’une réparation, d’un remboursement partiel ou d’une autre compensation. Clarifier vos attentes dès le début pour orienter les discussions vers une résolution rapide. Même en cas de désaccord, maintenez un ton respectueux et professionnel. Soyez courtois, gardez votre sang-froid et soyez attentif aux réponses du vendeur. L’écoute active peut révéler des informations utiles pour trouver un terrain d’entente.

Quels sont les avantages de solliciter les services d’un avocat ?

Un avocat compétent peut évaluer la solidité du dossier et déterminer si les conditions d’un vice caché sont bien réunies. Il peut vous aider à comprendre vos droits et les démarches appropriées. Cette expertise est primordiale, notamment dans les cas complexes où l’existence ou la gravité du défaut peut être discutée. Le professionnel est en mesure de négocier efficacement avec le vendeur ou son assureur. Fort de son expérience, il choisira la meilleure stratégie de négociation.

Il obtiendra ainsi des indemnisations justes, que ce soit une résolution de la vente, une réduction de prix ou des dommages et intérêts. Il augmente aussi les chances de trouver une solution amiable rapide, en usant de son statut pour donner du poids à votre demande. Si un recours judiciaire est nécessaire, l’avocat saura engager les actions légales dans les délais impartis, tout en s’assurant que la procédure soit menée dans les règles. Il vous représentera devant les juridictions compétentes. Son rôle sera d’anticiper et de minimiser les risques liés aux coûts d’un procès ou à une issue défavorable.

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